Aide-mémoire sur les principales questions liées aux contrats d’informatique en nuage (établi par le secrétariat de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international, 2019)
Deuxième partie. Rédaction d’un contrat
R. MODIFICATION DU CONTRAT
L’une ou l’autre des parties pourra souhaiter apporter des modifications au contrat. Ce dernier précisera la procédure à suivre pour introduire des modifications et les rendre effectives. Il pourra également aborder les conséquences du rejet des modifications par l’une ou l’autre partie.
Compte tenu de la nature des services d’informatique en nuage, il peut être difficile de distinguer les changements qui constituent une modification du contrat de ceux qui n’en constituent pas. Par exemple, l’utilisation par le client de n’importe quelle option mise à sa disposition dès l’entrée en vigueur du contrat ne constituerait pas nécessairement une modification du contrat initial, pas plus que des changements des services qui résulteraient de l’entretien ordinaire et d’autres activités du fournisseur prises en compte dans le contrat (voir par. 105 et 106 ci-avant). En revanche, l’ajout d’éléments non couverts dans les conditions initialement convenues et justifiant ainsi des modifications de prix peut constituer une modification du contrat. Toute mise à jour entraînant des changements importants des conditions et politiques convenues antérieurement peut également constituer une modification du contrat.
L’ampleur des modifications susceptibles d’être apportées aux contrats publics peut être limitée par les règles de passation des marchés publics, qui restreignent généralement la liberté des parties de renégocier les clauses d’un marché ayant fait l’objet d’une procédure d’adjudication publique.
Compte tenu des modifications fréquentes des conditions initialement convenues, chaque partie pourra souhaiter conserver sa propre copie de l’ensemble de ces conditions initialement convenues et leurs modifications.